Trois journées d’alpinisme autour du Refuge D’Argentière

Pour la dernière semaine de formation du stage d’Aspirant Guide 3, nous avions à notre charge l’encadrement d’un groupe de clients cobayes, dernière épreuve avant d’être lachés dans la nature en tant que jeunes Aspirants Guides. Encadrés par Pierre Rizzardo, avec la compagnie de Jordi Noguere, Julien Mondonet, et nos clients sur-motivés, nous nous rendons au refuge d’Argentière pour échapper à la canicule.

La première journée fut sans doute une des plus fatigantes pour tout le monde, et consista à rejoindre le refuge d’Argentière (depuis Lognan, en l’absence du téléphérique) et a optimiser l’après midi en allant grimper sur le beau granite du refuge qui fait la réputation des faces Sud.

Aiguille du Refuge – Bettembourg de droite

Avec Igor, nous partons pour la voie « Bettembourg de Droite » à l’Aiguille du Refuge. Avec comme cotation maximale 5c, l’escalade est abordable, mais loin d’être facile ! Aucun point en place, des grandes longueurs en fissure/renfougne, bref du bon V+ à l’ancienne.

Ouverte en 1979, la voie est signée Georges Bettembourg, une figure emblématique de ce bassin d’Argentière, qu’il considérait (à juste titre) comme sa maison. En effet il fut un des précurseurs à ouvrir des voies difficiles sur ce granite doré : Tour Jaune, Vierge d’Argentière, aiguille du refuge… Mais aussi dans le mixte des faces Nord. Partenaire d’expédition de Doug Scott, il était un des alpinistes les plus talentueux et prolifiques de son époque. Il trouva la mort dans un tragique accident aux cristaux dans la face nord de l’Aiguille Verte.

Pointe Supérieur des Amethystes

Le deuxième jour, notre choix s’est porté sur une petite course de neige, ce qui n’était pas choses facile en cette période caniculaire. Il s’agit de la traversée de la pointe supérieur des Amethystes, un itinéraire peu référencé dans les ouvrages récents, droit sortit de la bible alpine, le Guide Vallot. Cette petite arrête quand elle n’est pas enneigée est principalement parcourue par les cristalliers.

De retour au refuge en millieu de journée, nous nous délectons d’une excellente omelette cuisinée par les gardiens, Fred & Béa. Dans l’après midi, le PGHM nous offre en spectacle un impressionnant secours en face nord des Droites, à l’éperon Tournier. Sans gravité heureusement, mais la cordée avait pourtant pu observer les incessantes chutes de pierre la veille depuis le refuge, et elle a préféré se faire évacuer par hélicoptère pour cette même raison, et pour mauvaises condition de neige. Tiens dont ! Pour le style, peut mieux faire, et nous a fait nous questionner sur l’engagement en montagne, et l’usage de l’hélicoptère pour les secours. Pour nous s’engager dans une voie en « espérant que ça va faire, au pire, y a le PG ! » n’est pas du tout dans notre pratique et notre éthique.

Arête du Rabouin

Le dernier jour nous essayons de profiter de notre présence là haut pour aller faire une petite course rapide avant de redescendre. Nous devons être à 16h à l’ENSA pour les Jurys de fins de stage. Nous nous dirigeons donc vers l’arête du Rabouin, située juste au dessus du refuge, l’attaque est à 20 minutes de marche, donc question approche, on peut pas faire mieux!

La course se déroule sur un terrain ludique, idéal pour l’apprentissage des courses rocheuses. Le tout avec une vue à couper le souffle !

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