La Dent du Requin est un sommet qu’il m’aura été donné à voir sous toutes ses coutures lors des innombrables sorties à ski autour de la Vallée Blanche. Il aura fallu attendre le stage d’aspirant guide pour enfin y aller.
Tout juste sortit d’une grosse angine, la longue marche d’approche depuis le Montenvers s’apparente plus à un chemin de croix pour moi, mais pas le choix, il faut y aller. Et puis une bonne nuit au refuge du Requin, tout ira mieux !
Nous arrivons au refuge et c’est effectivement un bon moment qui s’annonce, nous retrouvons 2 autres groupes d’Aspis qui partent pour l’arête du Chapeau à Cornes.
Les lumières du soir nous rappellent pourquoi nous partons en montagne.
Départ le lendemain matin, réveil 3h30, histoire de franchir la rimaye aux premières lueurs du jour. On remonte les évidentes pentes de neige, jusqu’à un couloir en neige qui vient buter sur la face. On le remonte assez haut jusqu’à partir vers la droite en directions d’une zone de gros gradins.
La première partie déroule bien c’est toujours au plus facile, on essaye de s’imaginer la première ascension en 1946 est signée M. et Mme Renaudie, sans l’usage de pitons, et qui a marqué l’alpinisme amateur sans guide. Cependant la neige qui subsiste dans la face en ce mois de juin nous complique un peu la tâche.
La seconde partie est plus aérienne, typée montagne, mais assez logique si on est dans la bonne ligne. Ça grimpe quand même, gros respect aux anciens !
Une fois au sommet la vue sur les aiguilles de Chamonix est saisissante, mais pas le temps de profiter bien longtemps, une longue descente par les rappels dans la face nous attends. La neige encore présente dans la partie centrale de la face nous complique bien la tache, des relais encore recouverts par la neige nous impose des manips supplémentaires.
La descente sera encore plus longue que prévue, on est en retard pour le train du Montenvers, descente jusqu’à Cham à pieds, à l’ancienne !